Les Empires Fourmis
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Trophallaxie

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Message  Admin Mer 13 Fév - 3:19

Trophallaxie

La trophallaxie, venant du grec " trophos " nourriture et " laxis " échanger, est un " […] échange d’aliments liquide entre les membres de la société ". En effet, cette méthode s’effectue bouche à bouche ; on l’appelle donc stromodéale. La trophallaxie est assez courante chez les animaux, le plus souvent entre parents et enfants, mais entre adultes, elle est plus exceptionnelle. On la retrouve surtout chez les insectes sociaux comme les termites, les guêpes et les abeilles. La trophallaxie entre adultes est même une des caractéristiques des plus importantes chez ces insectes. Chez les fourmis, elle se fait entre ouvrières, entre ouvrières et larves, ou alors entre ouvrières et reine.

Durant la trophallaxie, il y a donc une donneuse et une receveuse. Mais pendant l’échange, la donneuse peut devenir receveuse et vice versa. Cette attitude, qui constitue environ _ des échanges, arrive généralement lorsque des ouvrières sont agressives envers des ouvrières étrangères. L’échange trophallactique peut être pratiqué entre espèces différentes, mais aussi avec d’autres insectes, nommés insectes myrmécophiles, qui vivent avec les fourmis. Parmi ces insectes ont trouve les Coléoptère Staphylin, le Coléoptère Brenthidae ou la fourmi Camponotus cruentatus.

Pour la trophallaxie, les fourmis ont un estomac à plusieurs poches. La première de ces poches sert au stockage attendant d’être régurgitée ou absorbée. C’est ce qu’on appelle le jabot social. La technique de régurgitation s’effectue de la manière suivante : la nourriture atteint tout d’abord l’intestin moyen de la fourmi en passant par le jabot social et le gésier ( ou pro-ventricule ). Lors de la régurgitation, le pro-ventricule sert de pompe, permet le rejet de nourriture soit pour une autre fourmi, soit dans le jabot.

Pour que la trophallaxie est lieu, la plupart du temps, la fourmi s’adresse à une congénère dont le jabot sociale est plein. Elle peut lui donner des coups ou bien des caresses sur la tête de la donneuse. Ces gestes sont fait avec les antennes ou avec les tarses des pattes antérieures. Il peut arriver que les fourmis aient des régurgitations tout a fait spontanées, sans être sollicitées. Elle vomissent alors la nourriture directement sur le sol.

La trophallaxie a un rôle des plus important au sein de la société myrmycéenne. En effet, c’est essentiellement par la trophallaxie que la reine se nourrit, ou du moins EST nourrie. Car il est très rare que la reine se nourrisse d’elle-même. Selon les espèce, la reine sollicite la nourriture et parfois n’a même pas besoin de cette sollicitation. Cette alimentation de la reine oblige donc la colonie a récolter plus de nourriture, dont une grande partie sera donc réservée à la reine. De plus, l’échange de nourriture permet d’alimenter les larves, qui sont totalement dépendantes des autres fourmis, car elles sont dans l’incapacité de bouger, ou alors très légèrement la tête. Les plus jeunes larves ainsi que les larves destinées à devenir sexuées sont nourries uniquement par trophallaxies, et celles qui le sont moins par une nourriture mixte, puis totalement solide. Il faut noter qu’il arrive que les larves refusent de la nourriture, car n’ayant pas la possibilité comme les fourmis adultes de solliciter une régurgitation, l’ouvrière ne fait pas la différence entre une larve affamée ou une larve rassasiée. Un " vomissement " peut aussi se produire par la larve, spontané ou après sollicitation. Il s’agit alors d’un liquide clair qui est léché par les ouvrières.

Janine Casevitz-Wentersse3 nous apprend qu’il faut noter que cette transmission perpétuelle d’aliments permet aussi la transmission de substances chimiques d’importance vitale. Ces substances chimiques peuvent aussi passer dans toutes la colonie par le fait que les fourmis se " lèchent " très souvent entre elles et permettent l’absorption de secrétions.

Selon Vincent Albay et Richard Roussel4, la présence de ce jabot social chez les fourmis est une réelle marque d’absence d’individualisme chez ces insectes. En effet, n’importe quel individu peut demander a une congénère de recevoir de la nourriture, qui ne peut rarement refuser. Si la fourmi présentait une once d’individualisme, elle pourrait avoir l’idée de garder la nourriture pour elle et s’en servir lorsqu’elle même sera affamée. Si elle avait ce comportement, elle se dirait que donner de la nourriture a une congénère pourrait atteindre a sa propre survie en cas de disette.

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